
Photo prise sur le site officiel : vivianmaier.com
Une nounou-photographe de talent
Aujourd’hui nous sommes le février 2017, Vivian Maier aurait eu 91 ans…
Mais qui est Vivian Maier ?
Née le à New York, Vivian Maier était une nounou vivant à Chicago.
Photographe amateur de rues à ses heures perdues, elle a photographié quelque 120 000 clichés qui sont restés inconnus tout au long de sa vie. Elle est décédée le 21 avril 2009 à Chicago à l’âge de 83 ans.
Mais si ses clichés sont restés inconnus jusqu’à sa mort, c’est la découverte d’une malle contenant plus de 30 000 clichés et négatifs par John Maloof en 2007 qui fera connaître son œuvre au monde entier et la rendra célèbre.
Vivian Maier est, pour moi, une incroyable photographe à la hauteur d’un Robert Doisneau et d’un Henri Cartier-Bresson. C’est à mon sens le trio de photographes parfait.
Vivian Maier photographie la Vie dans les rues de Chicago, de New York,… elle montre la réalité d’une époque, sa beauté, mais aussi ses défauts. Des enfants qui jouent et qui s’amusent, des enfants qui pleurent, des femmes qui marchent, des gens qui travaillent, des détails architecturaux, des buildings, … la vie qui passe, la vie qui file, mais surtout la vie qui est belle. Elle est d’ailleurs une parfaite représentante du courant photographique « Humaniste ».
C’est pourquoi j’ai voulu aujourd’hui écrire une petite note à son sujet.
Elle fait partie des photographes qui m’inspirent quotidiennement et dont j’admire le travail.

Photo prise sur le site officiel : vivianmaier.com
Une histoire peu banale
Cette histoire peu banale donc, a été découverte grâce à John Maloof, un agent immobilier américain.
Il vivait à Portage Park (nord-ouest de la ville de Chicago) et avait décidé de coécrire avec Daniel Pogorzelski un livre sur le quartier. Espérant trouver des photos afin d’illustrer son bouquin, John Maloof acheta dans une maison d’enchères locale une malle contenant un lot de 30 000 photographies anciennes sur Chicago.
Ne trouvant rien de pertinent, les négatifs ont vite rejoint le placard jusqu’à ce que le livre soit terminé.
Ce n’est que quelque temps après que John décida de sortir les négatifs pour enfin les numériser.
Il n’avait aucune connaissance en photographie, mais quelques images ont attiré son attention.
Il s’est même senti inspiré au point de prendre un appareil et de photographier les rues de Chicago,
comme ce photographe avant lui. La photographie est devenue une passion et il est même devenu photographe. Tout comme Vivian Maier, il se promenait dans les rues avec son Rolleiflex afin de dénicher le cliché rare.
John Maloof était devenu obsédé par le travail de Vivian et s’était donné comme mission de reconstruire ses archives. Au cours d’une année, il avait réussi à sauver 90% du travail de Vivian et à accumuler 150 000 négatifs, plus de 3000 tirages, des centaines de films. Les 10% restant ont été sauvé par un autre collectionneur, Jeff Goldstein.
Vivian et la photographie, l’histoire de sa vie
1949. Son premier appareil était un Kodak Brownie, un appareil amateur avec seulement une vitesse d’obturation, pas de contrôle de mise au point, pas de cadran d’ouverture et un écran de prise de vue minuscule. En 1952, elle achète un Rolleiflex.
En 1956, lorsque Vivian Maier s’installe à Chicago, elle jouit du luxe d’une salle de bain privée qu’elle transforme en chambre noire. Elle traite alors ses impressions et développe ses propres rouleaux de films Noir et Blanc.
Le problème en tant que nounou, est qu’elle ne restait pas longtemps dans la même famille. Elle a donc dû abandonner le développement de ses propres films. Ses rouleaux non développés et non imprimés ont alors commencé à s’accumuler.
À la même époque, elle décide de passer à la photographie couleur. Elle shoote principalement avec du Kodak Ektachrome en 35mm et utilise un Leica IIIc ainsi que d’autres appareils reflex allemands.
Elle travaille la couleur de façon plus abstraite et ne photographie plus des gens, mais des objets, des journaux, des graffitis, …
Dans les années 1980, Vivian est à nouveau confrontée aux problèmes liés à son travail de nounou. Le stresse financier et le manque de stabilité l’oblige, une fois de plus, à mettre de côté ses traitements couleurs qui s’accumulaient eux aussi.
Entre la fin des années 1990 et les premières années 2000, elle dépose son appareil photo et garde ses affaires en stock alors qu’elle essaye en même temps de s’en sortir. Elle passe de l’itinérance à un petit studio où une famille pour laquelle elle travaillait l’a aidé à payer. En 2007, les photographies qu’elle accumulait et gardait en stock ont été vendues en raison de non-paiement de loyer. Les négatifs ont été vendus aux enchères et certains ont été acheté par quelqu’un que l’ont connaît mieux maintenant … John Maloof.
En 2008,dans le centre-ville de Chicago, Vivian Maier tombe sur un morceau de glace et se cogne la tête. Les médecins s’attendaient à une guérison complète, mais sa santé a commencé à se détériorer. Elle décède peu de temps après en avril 2009, laissant derrière elle ses immenses archives de photographie…
Expositions
Pour le moment, il n’y a plus d’exposition prévue en Belgique.
La plus proche » Chronique Américaines » est prévue en France au CAMPREDON Centre d’art.
20, rue du Docteur Tallet L’Isle-sur-la-Sorgue
Pour plus d’infos concernant les expositions, vous pouvez vous rendre sur ce site.
Quelques photos de Vivian Maier
Vous pouvez trouver sur internet tout un tas de photos lui appartenant. Celles que je vais vous présenter sont des coups de coeur et viennent du site officiel Vivianmaier.com
Et vous, quels photographes vous inspirent le plus ?